Au risque de paraître
par trop clair (sans que je n’y
puisse rien: il s’agit peut-être d’ “[une] clarté qui n’exclu[e] pas, bien
entendu, une vive impression de beauté, et pour tout dire, une émotion
profonde” - Roland Barthes, “La rencontre est aussi un combat”), je mets un peu
au petit bonheur mes notes qui sont décousues, certes, sans pour autant être
non mal ficelées, du moins à mon sens (et mon non-sens). Des liens sont parfois
d’une parfaite inutilité et au-dessous des apparences il existe probablement d’autres apparences.
S’ils n’ont pas trop peur de leurs premières impressions -
qui parlent toujours trop, et qui sont souvent trop justes - les lecteurs auront bien des chances de voir chez
Barthes, à la place réservée a priori
à quelque chose d’essentiel, si toutefois les essences ne font pas peur, elles
aussi, une image dont l’attribut premier serait la souplesse et même
l’ondulation. Le fluide par excellence. À tel point qu’elle rappellerait
l’informité. D’où la non-surprise devant ses affinités très grandes avec
Michelet ou Gide, autres incarnations non moins significatives de cette
extension de substance surprenante dans la mesure même du fait de ne pas s’étendre: ce qui est trop mouvant
dans sa souplesse fait preuve (une illusion - mais pas tellement) d’une
immobilité parfaite, celle du silence par exemple. Or, les êtres souples (ils
sont par ailleurs rares), comme des serpents (l’image est certes un peu
troublante, et donc exagérée) ou comme l’eau, n’ont pas vraiment d’os. Le
manque du dur d’abord, donc. Et celui de la durée également.
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Prendre une juste distance veut dire justement échapper au
juste milieu.
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À un moment donné (en 1970), Barthes s’est vu lui-même. Il
a, pour le faire et tout simplement, trouvé un miroir pour lui. Cela s’est passé assez loin de la France et de sa
bourgeoisie (plutôt petite-bourgeoisie), car ça a été au Japon. Le Japon était
pour lui le miroir où se voir. Qu’y a-t-il vu? l’image de quelque chose avec un vide au milieu.
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Il est toujours là.
Comment est-ce possible? C’est parce que son là est en même temps un là-bas
et un au-delà.
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Barthes est bien la dernière grande figure d’une tradition
française (et universelle), celle des hommes des revues. L’humanité éclairée
(elle l’est depuis toujours trop, pour notre
malheur) aura de grands regrets pour ces futilités revuistes si vivantes. Tout
comme pour les forêts détruites.
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Barthes n’est pas un théoricien (littéraire), jamais. Par
choix ou plutôt par Nature. Là réside son énigme. Il est toujours en-deçà de la théorie. De toute chose,
pour tout dire.
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On ne l’a pas compris, on le comprend moins encore. Il est
de cette catégorie d’individus merveilleusement incompris de l’esprit français,
au même titre que Rabelais, Benjamin Constant, de Maistre, Paul Valéry ou Roger
Caillois (c’est-à-dire le volet opposé aux personnages terriblement français,
des Victor Hugo, des Georges Bataille, des Jean-Paul Sartre ou des Antonin
Artaud). Roland Barthes est le dernier venu de cet ensemble. C’étaient les
étrangers qui ont découvert pour les
Français quelques-uns de leurs génies: dans le cas de Rabelais tout était très
clair avec Mikhaïl Bakhtine, Leo Spitzer et Milan Kundera. Cioran a fait la
même chose avec de Maistre et Caillois (mais pas avec Valéry: il ne l’a pas vu).
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L’esprit a ceci de particulier, il est aveugle, aussi bien
devant le trop de mouvement que devant le trop peu de mouvement.
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NB. đã tiếp tục bài "Michelet, Lịch Sử và Chết" của Barthes và tiếp tục bài về Simenon
"À tel point qu’elle rappellerait l’informité. ... d’une immobilité parfaite,... Le manque du dur d’abord, donc. Et celui de la durée également." let say He moved beyond "Le fluide" and started large extension constantly; didn't He?
ReplyDeleteno, apparently: one goes rarely beyond his "element", and what for?
ReplyDeleteyeah, it is only an imagination of the Observator who was from outside. it doesn't mean anyone floats about on those :p
ReplyDelete'cause of "d’une immobilité parfaite," that suggested an extraodinary measure: one might make the stillness situation by his overcoming.
", il est aveugle," - cause of the awareness and the ignorance operate in the same body. also it is to be called "hapiness."
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